Les années d’études sont les
seules années heureuses, les seules années où l’avenir paraît ouvert, où tout paraît
possible, la vie d’adulte ensuite, la vie professionnelle n’est qu’un lent et
progressif enlisement, c’est même sans doute pour cette raison que les amitiés
de jeunesse, celles qu’on noue pendant ses années d’étudiant et qui sont au
fond les seules amitiés véritables, ne survivent jamais à l’entrée dans la vie d’adulte, on évite de
revoir ses amis de jeunesse pour éviter d’être confronté aux témoins de ses
expériences déçues, à l’évidence de son propre écrasement.Michel Houellebecq. Sérotonine. Flammarion. p 148.
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