Translate

vendredi 9 mai 2014

Je disais en commençant que le changement n'est plus ce que nous faisons mais ce qui nous arrive, et que ce qui nous arrive, en France et dans une Europe devenue malgré elle continent d'immigration, c'est la crise du vivre-ensemble. Et puis, je me suis aperçu, en cours de route que nous sommes impliqués dans ce qui nous arrive. Nous ne voulons pas, mais nous y mettons du nôtre. Nous sonnons le tocsin et nous orchestrons le désastre. Nous prônons la paix et nous alimentons les haines. Nous nous inquiétons de la montée des incivilités et nous disqualifions l'aidos. Nous dénonçons les méfaits du nihilisme et, habités par la passion égalitaire, nous menons le combat contre les discriminations jusqu'au point où tout finit par se valoir. "Le ciel, disait déjà Bossuet, se rit des prières qu'on lui fait pour détourner de soi les maux dont on persiste à vouloir les causes" Alain Finkielkraut L'identité malheureuse  Stock p.213.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire