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samedi 5 janvier 2013


Sur la peine de mort : « Voilà une personne à qui on enlève la vie sous prétexte qu'on ne doit pas enlever la vie. ». Michel Onfray, « L'ordre libertaire. La vie philosophique d'Albert Camus » Flammarion 2012 p.36

Sur la guerre première guerre mondiale : « Le quotidien infernal de la guerre et le salut par les mots, en l'occurrence les lettres remises par le vaguemestre aux morts en sursis. La mort et les mots, les mots qui sauvent (un temps) de la mort qui, de toute façon, aura (toujours) le dernier mot. Le quotidien du soldat, ce fut le quotidien du père du philosophe. Le voici : la mort, les poux, les rats, la vermine, la peur, la promiscuité, la saleté, le combat, l'absurdité, la précarité de la vie, les blessures, le froid, la boue, les copains qui meurent, les cercueils, la relève qui ne vient pas, les attaques, les tranchées, l'adultère des épouses, la faim, la mauvaise nourriture, les balles, les obus, les éclats d'obus, les brancardiers, les tombes creusées avant de partir au combat, les gaz, les barbelés, les cadavres entassés pour se protéger des balles ennemies, les tas de morts, le cynisme des gradés embusqués à l'arrière, la vie qui continue à Paris, les mutilations volontaires, la pluie, les mourants, les tirs trop courts de l'artillerie ». Michel Onfray, « L'ordre libertaire. La vie philosophique d'Albert Camus » Flammarion 2012 p.43

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