Sur la peine de mort : « Voilà une
personne à qui on enlève la vie sous prétexte qu'on ne doit pas
enlever la vie. ». Michel Onfray, « L'ordre
libertaire. La vie philosophique d'Albert Camus » Flammarion
2012 p.36
Sur
la guerre première guerre mondiale : « Le quotidien
infernal de la guerre et le salut par les mots, en l'occurrence les
lettres remises par le vaguemestre aux morts en sursis. La mort et
les mots, les mots qui sauvent (un temps) de la mort qui, de toute
façon, aura (toujours) le dernier mot. Le quotidien du soldat, ce
fut le quotidien du père du philosophe. Le voici : la mort, les
poux, les rats, la vermine, la peur, la promiscuité, la saleté, le
combat, l'absurdité, la précarité de la vie, les blessures, le
froid, la boue, les copains qui meurent, les cercueils, la relève
qui ne vient pas, les attaques, les tranchées, l'adultère des
épouses, la faim, la mauvaise nourriture, les balles, les obus, les
éclats d'obus, les brancardiers, les tombes creusées avant de
partir au combat, les gaz, les barbelés, les cadavres entassés pour
se protéger des balles ennemies, les tas de morts, le cynisme des
gradés embusqués à l'arrière, la vie qui continue à Paris, les
mutilations volontaires, la pluie, les mourants, les tirs trop courts
de l'artillerie ». Michel Onfray,
« L'ordre libertaire. La vie philosophique d'Albert Camus »
Flammarion 2012 p.43
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