La paresse des journalistes, la fainéantise de ces
gens qui créent l'opinion, leur incompétence intellectuelle aussi,
contribuent à la fabrication des malentendus. Plutôt que de lire,
plume à la main, de tâcher de comprendre ce qui se trouve écrit,
d'analyser les thèses du livre, les chroniqueurs déversent dans la
presse une contre-information qui nourrit la réputation. Or la
réputation, c'est la somme des malentendus accumulés sur un nom. On
ne lit pas l’œuvre, on lit les commentaires de l’œuvre livrés
dans la presse, puis on juge à partir de ce travail de
désinformation. Michel Onfray, « L'ordre
libertaire. La vie philosophique d'Albert Camus » Flammarion
2012 p.15
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire