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mercredi 12 juin 2013


« La justice des assassins :
Le FLN condamne un certain nombre de pratiques et les punit : fumer : nez coupé ; aller au cinéma : œil crevé ; payer ses impôts à l'administration française : main coupée. Il interdit les jeux de hasard, d'avoir des chiens, de porter des vêtements européens, d'accepter des soins de médecins chrétiens, de travailler chez un Européen. Quiconque transgresse ces lois tribales et musulmanes est abattu : les nationalistes égorgent leurs compatriotes algériens et fendent leur visage d'une oreille à l'autre pour obtenir ce qu'ils nomment le « grand sourire ». parfois ils se contentent de mutiler en coupant le nez, les lèvres ou les mains. Il faudra sept années de cette barbarie pour terroriser suffisament la population afin qu'elle se range derrière le seul FLN. Pendant les les presque trois premières annéees de la guerre civile, en tre la Toussaint rouge de novembre 1954 et les massacres de Melouza de mai 1957, les rebelles tuent 1035 Européens. Et 6352 musulmans (Pierre Laffont, 424)
Melouza fait partie de ce dispositif visant à assurer l'hégémonie du FLN : le FLN encercle le village, rassemble la population sur la place ? Ces Algériens coupables de sympathies envers le MNA sont conduits par les Algériens du FLN dans un hameau à proximité et sont massacrés à coups de pioche, de couteau, de hache et autres armes blanches. Ce sour là, 303 habitants sont massacrés. En Algérie et en France, les seuls affrontements entre membres du MNA et du FLN feront 10000 morts et 23000 blessés.(Benjamin Stora, 115)
Amateurs de dignité et d'honneur, on s'en souvient, le FLN rédige un communiqué pour attribuer ce massacre aux autorités françaises. Dans le texte du tract, le Front de Libération Nationale parle d'une population « sauvagement assassinée ». Il affirme également : « Si ce carnage s'inscrit normalement dans la longue liste des crimes collectifs organisés avec préméditation et exécutés froidement par l'armée française dite de pacification, il dépasse de beaucoup ce qu'un esprit sain peut imaginer » - en effet. Le FLN conclut son tract en s'adressant « solennellement à la conscience universelle pour proclamer à la face du monde civilisé son indignation devant la sauvagerie de cette tuerie dont seule l'armée française assume l'enrière responsabilité ». En septembre 1991, dans « Les années algériennes » un documentaire de Benjamin Stora, le colonel Mohamed Saïd reconnaît avoir donné l'ordre d'exécuter les villageois de Melouza. Justice ? Justice, disent les assassins ; justice, disent les sartriens. Michel Onfray l'ordre libertaire La vie philosophique d'Albert Camus » Flammarion 2012 p.439
…/... Personne n'ignore les noms de Massu, Bigeard ou Aussaresses ; mais qui se souvient de Danielle Minne, Zahia Kerfallah, Zoubida Fadila, Dlamilla Bouazza qui déposèrent les bombes dans les cafés d'Alger ? Michel Onfray "L'ordre libertaire La vie philosophique d'Albert Camus" Flammarion 2012 p.441

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